Valorisation

Informations générales sur la méthanisation

La méthanisation est un procédé qui prend de plus en plus d’ampleur en Europe ces dernières années. L’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie sont d'ailleurs les figures de proue du secteur avec plus de 80% de la production de biogaz à eux seuls.

Cet intérêt soudain pour le processus de méthanisation a permis plusieurs avancées, notamment au niveau environnemental et plus particulièrement dans la gestion, le traitement et la valorisation des déchets organiques.

Valorisation des substances organiques impropres : une autre façon de traiter nos biodéchets

Les déchets qui étaient en temps normal incinérés ou traités sont maintenant valorisés et permettent ainsi de transformer un déchet organique en une source d’énergie propre. Cependant, la création de gaz n’est pas le seul bénéfice proposé par la méthanisation et on pourra citer d’autres exemples tels que :

  • La valorisation du digestat : une matière organique obtenue à la fin du processus de méthanisation qui comprend les éléments n’ayant pas été entièrement décomposés. Il se présente sous la forme d’un compost organique servant à fertiliser les sols. Son action est très efficace grâce à une forte concentration en ammoniaque et en azote permettant de se débarrasser progressivement des engrais chimiques.
  • La valorisation du biogaz : un gaz riche en méthane permettant d’alimenter un cogénérateur. Ce dernier actionne un alternateur qui fournit du courant pouvant être réinjecté dans le réseau national d’électricité ou directement utilisé pour alimenter des installations locales.
  • La valorisation de la chaleur : captée par le circuit de refroidissement du cogénérateur, elle pourra servir à chauffer de l’eau qui sera ensuite redistribuée aux infrastructures des collectivités locales afin de les approvisionner en eau chaude.

Ainsi, en partant de déchets organiques impropres, nous parvenons à valoriser et transformer plus de 86% de la matière première. Seuls certains composés volatils comme le dioxyde de carbone ou encore le sulfure d’hydrogène sont séparés du biogaz car tous deux susceptibles d’endommager le réseau de gaz naturel de par leur action corrosive. Le gaz ainsi obtenu est riche en méthane est peut donc être injecté sans problème dans le réseau national ou stocké pour une utilisation personnelle.